Séminaire annuel du réseau scientifique thématique « Spatialité au Japon »
programme 2019-2020

    

Le séminaire annuel « Spatialité au Japon » du réseau scientifique thématique JAPARCHI a repris à l’automne 2018 et se poursuit en 2019. En s’intéressant à un ensemble de notions et de dispositifs fondamentaux de la culture spatiale du Japon, il s’inscrit dans la continuité de l’« encyclopédie ouverte »  publiée en 2014 Vocabulaire de la spatialité japonaise.

Les interventions prennent appui et se concentrent sur un terme ou une expression. Cette année les entrées thématiques proposées portaient sur : 1) la notion de paysage au Japon, 2) des termes désignant des lieux, moments, rituels associés à l’hospitalité et à sa spatialisation (architecture, ville, milieu rural, paysage, jardin), dans l’histoire et aujourd’hui, 3) la notion d’espaces publics au Japon et de l’ensemble des termes et expressions usuels propres à qualifier ces espaces et définir leurs usages, 4) la ville et l’architecture soutenables, 5) les mobilités urbaines 6) la rétraction urbaine 7) les effets du tourisme dans les espaces.

Ces cadres thématiques permettent de définir des dispositifs ou des agencements matériels, construits ou se déployant dans le territoire ; des notions ou des concepts relevant de l’architecture, de l’urbanisme ou du paysage ; des acteurs ou actrices qui agissent dans ou avec l’espace. Chacune des entrées est définie par une mise en perspective historique, une description, une analyse des fonctions et significations dans leur actualité, accompagnées de tout autre caractéristique essentielle.

Au plaisir de vous retrouver au fil des séances, Sylvie BROSSEAU et Catherine GROUT, coresponsables du séminaire.

Télécharger :  Seminaire_Japarchi_programme2019-20 20190923

Calendrier du programme :

16 septembre 2018

horaire : 17h30-19h30
lieu : Maison de l’Asie, 22 av . du Président Wilson, 75016 Paris
salle : Grand Salon

« D’où vient la beauté des villages ? L’exemple des associations “Les Plus Beaux Villages” 「 最も美しい村」Mottomo-utsukushii-mura » par  TAKATSU Ryunosuke (socio-économiste,  doctorant en Économie et Société, Université Rennes 2, LiRIS (Laboratoire Interdisciplinaire de recherche en Innovations Sociétales) EA 7481). Le réseau international des Plus Beaux Villages montre la diversité dans l’appréhension de la notion de beauté attribuée au village, liée en France à son caractère architectural traditionnel, tandis qu’au Japon est mis en avant un sentiment d’attachement partagé à un paysage rural.

« L’espace partagé au Japon シェアードスペース sheādosupēsu. Un héritage prémoderne adapté aux enjeux du développement urbain contemporain ? » par Léo MARTIAL, (Architecte, lauréat de la bourse d’études MEXT, doctorant à l’Institut d’innovation urbaine de  l’Université nationale de Yokohama). L’espace partagé est une conception urbaine visant à minimiser la ségrégation entre les différents modes de transport, en supprimant marquages au sol et signalisation, qui se révèle être une résultante naturelle d’une partie du développement urbain japonais des époques Edo et Meiji.

1er novembre 2019

horaire : 18h-20h
lieu : Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO), Kitashirakawa bettô-chô 29, Sakyô-ku, 606-8276 Kyoto
salle de conférence, dernier étage
inscription souhaitée à japarchi@gmail.com

 Intitulé de la séance : Voir et habiter la ville au Japon à des échelles différentes

  • Gares japonaises et après : hubs des mobilités futures par Dominique ROUILLARD (architecte, Docteur, Professeure HDR à l’ENSA Paris-Maquais, directrice du LIAT (Laboratoire Infrastructure Architecture, Territoire) et Alain GUIHEUX (architecte, Docteur, Professeur HDR à l’ENSA Paris Val de Seine, chercheur au CERILAC et chercheur associé au LIAT. Gérant de l’agence Architecture Action). A partir de l’observation des gares de Nagoya, Toyota City, Tokyo et Tsukuba, nous mettrons en évidence quelques traits saillants de ce qui peut s’imaginer pour le hub des intermodalités futures.
  • Le quartier (machi), la maison 町家 (machiya) et comment cela se fabrique まちづくり (machi-zukuri) à Kyoto par Benoît JACQUET (architecte, maître de conférences en disponibilité de l’EFEO). Nous présenterons le cas de quartiers de Kyoto où la destruction, la restauration ou la rénovation de machiya, est un agent fondamental de la transformation de l’urbanité, du paysage urbain, de ses habitants et de ses formes sociales.

19 décembre 2019

horaire : 17h30-19h
lieu : ENSA de Paris Belleville, 60 bd de la Villette, 75019 Paris
salle : (à confirmer)
inscription souhaitée à japarchi@gmail.com
Dans le cadre du cours « Villes asiatiques » assuré par Yang LIU, architecte, enseignante ENSA Paris-Bellevile

« La fabrique de l’espace public tokyoïte à travers la création d’espaces privés ouverts au public : le cas des kôkai-kûchi 公開空地 » par Thomas FONTANET (Urbaniste-Ingénieur, Chargé d’études en urbanisme (planification et études urbaines), Diplômé du Master GAELE : Aménagement, Urbanisme, Développement et Prospective (finalité professionnelle) de l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV), avec Sophie BUHNIK, IFRJ-MFJ L’usage du terme kôkai-kûchi 公開空地 résulte de la mise en œuvre de mécanismes incitatifs visant – dans le cadre d’opérations immobilières d’envergure variée – à encourager le secteur privé à développer des espaces ouverts au public sur ses propriétés, et à en assurer la gestion et l’entretien.

11 mars 2020

horaire : 11h-18h30
lieu ENSAP de Lille, 2 rue Verte, 59650 Villeneuve d’Ascq
salle : Jean Challet (à confirmer)
inscription souhaitée à japarchi@gmail.com

Intitulé de la séance : La notion de paysage au Japon (1ère partie)

  • « Récits de voyage et paysages » par Sylvie BROSSEAU (architecte-chercheure, université de Waseda, Tokyo) Quels sont les mots utilisés pour dire le « paysage » dans deux récits de voyage, Kaidôki 海道記, (En longeant la mer de Kyoto à Kamakura), écrit anonyme du XIIIè siècle, et Oku no hosomichi 奥の細道, (L’étroit chemin du fond), écrit par Bashô au XVIIè siècle.
  • « keshiki 景色 : l’écriture du paysage chez Natsume Sôseki » par Agathe TRAN (doctorante Centre de Recherche des Civilisations d’Asie Orientale (CRCAO), Université Paris 7). L’emploi du terme keshiki sera interrogé dans Kusamakura (1906) et Kôfu (1908), deux romans de Sôseki où dominent les visions littéraires de paysages naturels.
  • « La mise en forme des végétaux dans les jardins historiques japonais » par Emmanuel MARES (sous réserve)  (maître de conférence à l’université Kyoto Sangyo, chercheur invité à l’Institut de recherche de Nara pour le patrimoine). Etude comparative de la taille des végétaux dans les jardins des temples Chishaku-in à Kyoto et Kannon-in à Tottori.
  • intitulé par TANAKA Naoto (ingénieur hydraulicien, maître de conférence à l’université de Kumamoto). (en attente du résumé).
  • « fûkei 風景 et fûbutsu 風物 » par Cyrille MARLIN (paysagiste, maître de conférence Ensap Bordeaux, Passages UMR 5319) Avec ces deux termes, il s’agira de repositionner les questions de paysage dans le vaste champ pratique de l’expérience ordinaire.
  • « keikan 景観 et fûkei 風景, deux approches du paysage » par Catherine GROUT (professeure d’esthétique, HDR à l’ENSAP de Lille, membre du Lacth, ancienne résidente de la Villa Kujoyama) A partir d’un texte écrit par l’architecte Naitô Hiroshi, la question du paysage sera envisagée en lien avec la conception architecturale, entre des actions et des modes de relation au monde.

17 avril 2020

horaire 14h-19h30
lieu Maison Franco-Japonaise (MFJ), Ebisu, Tokyo
salle 601
inscription souhaitée à japarchi@gmail.com

Intitulé de la séance : Evolutions, transformations urbaines et représentations

  • « Informalité / 違式 / 意識 – Appréhender la régulation informelle de la pratique du vélo dans l’espace public japonais comme une pratique sociale » par Marion LAGADIC (doctorante à l’Université d’Oxford DPhil in Sustainable Urban Development) Cette étude mêle théorie de la pratique sociale et principes de géographie culturelle pour traiter conjointement l’espace physique et les perceptions subjectives des individus quant à la pratique du vélo dans l’espace urbain au Japon.
  • « Penser les effets spatiaux et sociaux de la décroissance urbaine au Japon, toshi no shukushô 都市の縮小 : éléments d’un lexique en expansion ». par Sophie BUHNIK (chercheuse en géographie et en études urbaines à l’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (UMIFRE 19). Concernant la décroissance urbaine qui a pris au Japon a pris une ampleur inédite, sera présentée ici la manière dont la recherche urbaine japonophone s’est emparée des mots akiya 空き家 (“maison vide”), kaimono nanmin 買い物難民 (“sinistré du shopping”) et fûdo dezâto フードフードデザート (désert alimentaire).
  • « La protection des groupes de bâtiments traditionnels dentōteki kenzōbutsu-gun 伝統的建造物群. Le patrimoine urbain japonais entre travail de mémoire et marchandisation » par Barbara RIEF VERNAY (Architecte, urbaniste, docteure en géographie urbaine, chercheuse et chargée de cours à l’Institut JASEC (Japan Austrian Science Exchange Center) de l’Université Technique de Vienne/Autriche) et MISHIMA Nubuo  (Architecte, urbaniste, docteur en urbanisme, professeur en architecture et urbanisme, directeur adjoint du Centre d’Aménagement Régional de la Faculté des Sciences et de l’Ingénierie, Université de Saga/Japon) Suite à la disparition de nombreux ensembles au cours des décennies d’après-guerre, les autorités japonaises ont adopté en 1975 le principe des « zones de protection de groupes de bâtiments traditionnels » (Dentōteki Kenzōbutsu-gun Hozon-chiku) 伝統的建造物群保存地区 ; celles-ci ont connu des transformations socio-spatiales et économiques importantes.
  • « Kenchiku shashin 建築写真 Photographie d’architecture » par Cecile LALY (historienne de l’art, CREOPS, Lecturer à l’université de Musashi, Tokyo). La photographie d’architecture pratiquée au Japon renvoie à la formation des photographes japonais, aux activités de la Société des photographes d’architecture du Japon, aux expositions de « photographies d’architecture » et aux publications d’albums photo de bâtiments ou d’ensemble architecturaux célèbres.