Cycle d’expositions réparties sur trois sites:
Du 7 avril au 30 juin 2018, “Kodomo no kuni – Enfance et aires de jeu au Japon”, au Micro Onde, Centre d’art de l’Onde à Vélizy-Villacoublay. (Informations)
Du 17 mai au 8 juillet 2018, “Kodomo no kuni – Mémoire et enfance au Japon”, à La Maréchalerie, Centre d’art contemporain à Versailles (Informations)
Du 26 janvier au 24 mars 2019, “Kodomo no kuni – Replay”, au FRAC Grand Large, Hauts-de-France à Dunkerque (Informations)
« Kodomo No Kuni » signifie, en japonais, « le pays des enfants ». C’est le nom d’un parc pour enfants, situé
à Yokohama, dont l’inauguration le 5 mai 1965, le jour de la fête traditionnelle des enfants par l’empereur du
Japon, coïncide avec la déclaration officielle du gouvernement japonais selon laquelle le pays en a fini avec
les reconstructions de l’après Seconde Guerre mondiale. Isamu NOGUCHI y construisit sa première aire
de jeux, tandis que l’avant-garde de l’architecture japonaise, les métabolistes (Kyonori KIKUTAKE, Kyoishi
KUROKAWA, et Sachio OTANI, sous la houlette de Takashi ASADA) y réalisèrent quelques-uns de leurs
premiers bâtiments, cinq ans avant l’exposition universelle de 1970 d’Osaka.
Maintenant disparus ou en ruines, les vestiges de ces constructions cohabitent avec des générations
ultérieures d’aires de jeux accumulées dans un parc dédié principalement à une nature foisonnante. Le parc
conserve également le souvenir de la guerre : il est parsemé de portes blindées donnant accès aux abris
souterrains où étaient stockées des munitions de l’armée impériale. C’est un parc que tous les japonais
connaissent ou dont ils ont entendu parler, quand bien même ils n’y seraient pas allés.
Le cycle d’expositions Kodomo No Kuni, Kodomo No Kuni – Enfance et aires de jeux au Japon à Micro Onde, Centre d’art de l’Onde à Vélizy-Villacoublay, Kodomo No Kuni – Mémoire et enfance au Japon à La Maréchalerie à Versailles et Kodomo No Kuni – Replay au FRAC Grand Large – Hauts-de-France à Dunkerque, propose une sélection d’œuvres d’artistes contemporains, principalement japonais, qui reprend ici le fil rouge des expositions du cycle Aires de jeux initié en 2010 au Centre d’art de l’Onde (Aires de jeux – contre-emplacements) et au Centre d’art du Quartier à Quimper (Aires de jeux – la police ou les corsaires). Kodomo No Kuni est ce lieu réel et historique, un territoire qui agrège les sédiments de la guerre, de la reconstruction, ainsi que des générations d’aires de jeux. On l’aura compris, c’est un lieu tout autant métaphorique que l’on approchera notamment par un objet et un thème : l’aire de jeux et la mémoire.