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« Photographie d’architecture 建築写真 »

En continuation du précédent séminaire Japarchi, nous lançons un nouvel appel à communications sur la notion japonaise de « photographie d’architecture » ou « kenchiku shashin 建築写真 » pour l’année 2024. Cette notion peut être abordée sous différents axes (historique, patrimonial, artistique, économique, sociologique, etc.).

La « photographie d’architecture (kenchiku shashin 建築写真) » est un sujet vaste et protéiforme, puisque cette notion sera envisagée différemment par les architectes, les urbanistes, les décorateurs d’intérieur, les promoteurs, les éditeurs, les photographes amateurs, les photographes professionnels commissionnés, ou encore les artistes photographes, pour ne citer que quelques profils. C’est justement cette confrontation des acceptions et des utilisations qui nous intéresse. En effet, alors que la photographie d’architecture fait preuve d’une monstration large et régulière depuis le XIXe siècle, par le biais d’albums, de magazines dédiés, de publications en série, d’ouvrages ponctuels, et d’expositions, il n’existe aujourd’hui aucune étude approfondie qui en permette une compréhension globale. Nous souhaitons donc poursuivre sur ce projet de recherche qui vise à définir cette notion en déployant toute sa complexité.

Depuis le XIXe siècle, photographie et architecture entretiennent une relation particulière. En effet, en France, là où la première photographie permanente fut prise (Nicéphore Niepce, Point de vue du Gras, 1827), l’architecture fut le premier sujet photographique grâce à la qualité intrinsèque d’immobilité du bâtiment construit qui correspondait au long temps de pause nécessaire à la technique d’antan. Au Japon, à la fin de sakoku, la technique photographique ainsi que l’acception occidentale de l’architecture furent importées concomitamment. Embrassée par les Japonais dès son arrivée sur le territoire (elle ne pâtissait pas d’une bataille avec les Beaux-arts occidentaux qui eux aussi furent importés au même moment), la photographie fut rapidement considérée comme un médium moderne parfaitement adapté à l’enregistrement de la nouvelle architecture. Une représentation moderne pour un sujet moderne. De surcroît, le mot shashin signifiant « copie de la réalité », la photographie apparut rapidement comme un outil pratique pour renseigner les élites tokyoïtes sur l’évolution des constructions, les dégâts causés par les catastrophes naturelles ou les rébellions dans les territoires éloignés, ou encore pour enregistrer les trésors du patrimoine disséminés à travers le pays. Elle était également un outil prisé par les entreprises pour se renseigner sur l’avancée de leurs projets et pour les mettre en avant une fois ceux-ci achevés. Puis, au XXe siècle, la photographie fit son entrée dans le royaume des arts : des représentations symboliques, imaginées, ou encore utopiques s’ajoutèrent alors aux représentations documentaires du construit.

Vous trouverez ci-dessous des exemples d’approches thématiques, toutefois cette liste est non exhaustive, d’autres sujets sont aussi les bienvenus.

  • monographie de photographes d’architecture
  • photographies des réalisations d’un.e architecte 
  • architectes devenant photographes
  • séries de photographie ou livres de photographies d’artistes dans lesquels le construit joue un rôle direct ou indirect
  • médiatisation de l’architecture japonaise à travers les photographies diffusées par les revues d’architecture, par exemple GA (Global Architecture)
  • revues de photo d’architecture, telles que le Bulletin de photographie d’architecture (『建築写真時報』kenchiku shashin jihō) 1912-14, ou Photographie d’architecture (『建築写真類聚』kenchiku shashin ruijū), 1915-1943
  • fonds photographique d’entreprise
  • fonds photographique de musée ou de bibliothèque
  • missions photographiques
  • la photographie d’architecture comme métaphore de l’humain ou de la société
  • histoire de la Société des photographes d’architecture du Japon (JAPS) 日本建築写真家協会 (1979-)
  • comparaison entre la Société des photographes d’architecture du Japon (JAPS) fondée en 1979 et l’Architectural Photographic Association fondée en 1857 et/ou la Société internationale de photographie d’architecture fondée en 1864
  • publications en série, telle que Photographies d’architectures célèbres du Japon (『日本名建築写真選集』Nihon mei-kenchiku shashin senshū), 1992-93, éd. Shinchōsha
  • formation à la photographie d’architecture dans les écoles et universités japonaises

Dates des séances

  • 1)  avril 2024      2)  juin 2024      3) février 2025

Ces séances sont prévues en ligne et si possible en format hybride. Elles seront organisées un vendredi ou un samedi matin heure française / un vendredi ou un samedi après-midi heure japonaise.

Nous vous invitons à envoyer avant le 29 février 2024 vos propositions de 1.000 caractères avec une courte biographie (300 caractères) et une bibliographie indicative aux adresses : 

cecilelaly[a]gmail.com ET japarchi[a]gmail.com.

Veuillez préciser les mois de séance pour lesquelles vous pourrez intervenir, ainsi que la ville dans laquelle vous vous trouverez à ces dates. En fonction des réponses concernant les dates et les localisations, des séances pourraient avoir lieu au Japon ou en France.

Au plaisir de recevoir vos nombreuses propositions,

Cecile Laly, Sylvie Brosseau et Catherine Grout


Architectural photography 建築写真

Echoing the 2023 Annual Seminar of Japarchi, we are launching a new call for papers for the year 2024 on the Japanese notion of “architectural photography” or “kenchiku shashin 建築写真” which can be considered from a variety of perspectives including historical, heritage, artistic, economic, sociological, and more.

“Architectural photography (kenchiku shashin 建築写真)” is an expansive and multifaceted notion, approached differently by architects, urban planners, interior designers, developers, publishers, amateur photographers, commissioned professional photographers, or artists. This confrontation of meanings and uses is what interests us. Indeed, while architectural photography has been widely and regularly displayed since the 19th century, through albums, dedicated magazines, serial publications, photobooks, and exhibitions, there is currently no in-depth study that allows for a global understanding. Therefore, we want to pursue this seminar that aims to define this notion while encompassing all of its complexity.

Since the 19th century, photography and architecture have maintained a special relationship. The subject content of the world’s first photograph, Nicephore Niepce, View from the Window at Le Gras, 1827, which was taken in France, was architecture thanks to the intrinsic quality of immobility of the built structure that corresponded to the long pause necessary to take a photo in those times. In the case of Japan, photographic techniques and the Western concept of architecture were simultaneously adapted when the country reopened. Yet contrary to what happened in the West, in Japan photography did not suffer from a battle with fine arts – indeed fine arts were also imported into Japan at the that time—allowing photography to be embraced by Japanese as soon as it arrived. Photography quickly became considered a modern medium perfectly suited to record new architecture— a modern means of representation for a modern subject. Moreover, since the Japanese word shashin means “copy of reality”, photography was soon seen as a practical tool for informing Tokyo’s elite about the evolution of construction or the damage caused to the built environment by natural disasters or conflicts in remote territories, as well as for recording heritage treasures scattered throughout the country. It was also a popular tool for companies to keep track of the progress of their projects and to showcase them once they were completed. Furthermore, in the 20th century, when photography entered the realm of the arts, symbolic, imagined, or utopian representations were added to documented representations of the built environment.

You will find below examples of thematic of interest for this seminar. However, this is not an exhaustive list and others subjects are also welcome:

  • monographs of architectural photographers
  • photographs of an architect’s works
  • architects becoming photographers
  • a photographic series or a photobook by an artist in which the built environment plays a direct or indirect role
  • the use of photographs in an architectural magazine such as GA (Global Architecture)
  • architectural photography journals, such as the Architectural Photography Bulletin (『建築写真時報』kenchiku shashin jihō) 1912-14, or Architectural Photography (『建築写真類聚』kenchiku shashin ruijū), 1915-1943
  • corporate photographic collections
  • museum or library photographic collection
  • Photographic Missions
  • architectural photography as a metaphor of the human being or of society
  • history of the Japan Architectural Photographers Society (JAPS) 日本建築写真家協会 (1979-)
  • media coverage of Japanese architecture through photographs published in architecture magazines such as GA (Global Architecture)
  • comparison between the Japan Architectural Photographers Society (JAPS) founded in 1979 and the Architectural Photographic Association founded in 1857 and/or the Société internationale de photographie d’architecture founded in 1864
  • serial publications, such as Photographs of Famous Architectures of Japan (『日本名建築写真選集』Nihon mei-kenchiku shashin senshū), 1992-93, ed. Shinchōsha
  • training in architectural photography at Japanese schools and universities.

3 sessions are planned:

-April 2024

-June 2024

-February 2025

The sessions are scheduled to be held online, but if several participants in the same session are located in Tokyo, Kyoto, or Paris, we may propose a hybrid format (to be confirmed). Sessions will be held on a Friday or Saturday morning (French time zone) / Friday or Saturday afternoon (Japanese time zone)

We invite you to send before February 29, 2024 your proposals of 1,000 characters with a short biography (300 characters) and a short bibliography to:

cecilelaly[a]gmail.com AND japarchi[a]gmail.com

Please specify the dates of the sessions in which you wish to speak, as well as the city you will be located at the time of those sessions.

We look forward to receiving many proposals,

Cecile Laly, with Sylvie Brosseau and Catherine Grout