Namazu : Les dessous de Cipango / Dans les profondeurs du japon
(Les carnets du paysage n°34, « Sous l’horizon », Septembre 2018, Coédition Ecole nationale supérieure de paysage / actes sud, 2018. ISBN 978-2-330-10918-9)
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Si l’on en croit sa définition classique, le paysage appartient à l’ordre du visible : il “s’étend sous la vue”, à l’intérieur ou à l’extérieur d’un cadre. Parler de paysage du dessous, c’est s’interroger sur les conditions non seulement de visibilité mais aussi d’existence du paysage. Pour le voir, il nous faut les imaginer et c’est ce que vont nous permettre les photographies, les dessins, les peintures, les gravures – dont ce numéro est richement pourvu – mais aussi les récits littéraires et les cartes géologiques. Même les représentations les plus fantaisistes sont à considérer pour nous faire comprendre comment nous habitons la Terre. Cet imaginaire-là est constitutif de notre façon d’habiter. Il en va ainsi de certains mythes, comme celui du Grand Silure au Japon qui a longtemps expliqué les tsunamis et les tremblements de terre. Mais on habite aussi véritablement sous terre : les troglodytes, les SDF dans les métros de New York ou de Paris, ou encore dans les sous-sols de Las Vegas.